C’est grâce à Eve Binette (via Twitter) que j’ai pris connaissance de cet article sur Canoë, annonçant une nouvelle télésérie de Radio Canada. La distribution? Patrick Labbé, David La Haye, Pascale Bussières, Gilles Renaud, Catherine Trudeau, Sébastien Delorme et Marie-Ève Milot. Wow. Très intéressant, surtout que j’adore La Haye. Le reste? Moins intéressant, à première vue.
Mirador présentera le monde des relations publiques au grand public québécois. Ai-je espoir que l’image véhiculée soit positive? Pas vraiment, et surtout pas après avoir lu la citation suivante provenant du communiqué de presse:
Les intrigues de la série ont pour cadre le cabinet Mirador, «où travaille un bataillon de professionnels en relations publiques qui ont tout intérêt à ce que la seule vérité connue et diffusée soit celle de leurs clients, écrit Radio-Canada dans un communiqué. Ils doivent s’assurer, jour après jour, de contrôler le message.»
(…) quand un scandale éclate, qu’on ne contrôle plus le « spin » et que la tempête médiatique fait rage, on fait appel à une équipe bien particulière (…)
Chaque épisode met en scène un scandale. Philippe et son équipe reçoivent le difficile mandat de redorer l’image ternie du client, de lui faire gagner, contre vents et marées, le procès de l’opinion publique en utilisant tout l’arsenal dont disposent les firmes de relations publiques modernes. Pendant ce temps, Philippe est à un point tournant de sa vie : il cherche désespérément à donner un sens à ce qu’il fait.
Spin. Contrôle de message. Scandale. Vérité subjective. Et normal, après tout, qu’un professionnel en relations publiques cherche à trouver du sens à ce qu’il fait. Le pauvre. Je me demande comment il fait pour bien dormir la nuit. (Oui, c’est un brin de sarcasme que vous détectez ici). Le communiqué de presse semble laisser aucun doute quant au ton que Radio Canada entend donner à cette série.
Semblerait-il que les équipes de production d’émissions portant sur le milieu hospitalier ou policier embauchent des experts afin de bien les conseiller et d’assurer, dans la mesure du possible et de ce qui est souhaitable pour l’intrigue, que la production se colle à la réalité. Est-ce qu’un professionnel en relations publiques sera approché pour guider Radio Canada? Permettez moi d’en douter.
Je me demande si la SQPRP est au courant du projet et s’ils ont l’intention de dénoncer les fausses représentations exagérées. Je ne me souviens pas d’intervention de leur part lors du Scandal des commandites. Je me trompe? Je l’espère, donc corrigez moi si j’ai tort.
Je vous rappelle que les membres de la SQPRP sont tenus à suivre un code de déontologie. Code auquel j’adhère.
Sommes-nous des cordonniers mal chaussés? Quand d’autres doutent de l’intégrité de notre industrie, sommes nous prêts à défendre sa réputation?
Le tournage s’amorce ce printemps. Radio-Canada prévoit diffuser les dix épisodes d’une heure chacun en 2010. Nous ne pourrons pas dire que nous n’avons pas eu le temps de préparer notre propre défense.
Je suivrai le dossier avec intérêt.
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