C’est seulement en le publiant que je me suis rendue compte que mon dernier billet était mon 400e. Oof!
J’en profite pour partager quelques réflexions sur le blogging sous forme de leçons apprises en deux ans et demi de pratique.
Ce billet s’adresse surtout à tous ceux en agence qui commencent à tourner leur attention vers les médias sociaux. Vous êtes maintenant nombreux. Si je le sais, c’est parce que c’est moi que vous contactez en disant : « Bonjour Madame Sullivan, je suis tombé sur votre blogue et … » Ce qui m’emmène à mon premier point:
Leçon no. 1 : même si ce n’était pas mon but en ouvrant mon blogue, j’ai rapidement compris que cette plateforme allait devenir une belle carte de visite pour mon entreprise. J’ai eu beau faire des années de bénévolat auprès de diverses associations, dont la SQPRP, ce n’est qu’en me démarquant de mes collègues québécois en lançant mon blogue que j’ai véritablement réussi à capter l’attention de collègues sénior et influents. Je me suis taillée une petite niche intéressante qui est devenue tendance au sein de l’industrie et qui me sert maintenant très bien. N’ayez pas peur d’être seul (ou presque) dans votre entourage à croire en quelque chose. Si vous avez raison, vous vous retrouverez devant la vague, ce qui est de loin préférable à la situation inverse.
Leçon no. 2: la publication de billets sur une base hebdomadaire n’est pas nécessaire. Ne vous laissez pas intimider par ceux qui insistent qu’il faut publier à tous les jours. Ce n’est pas vrai et ça brûle son homme (ou sa femme). L’important est d’être quand même présent … de ne pas laisser mourir son blogue à petit feu en publiant seulement de temps en temps, par exemple … et d’avoir du contenu intéressant. Le vrai défi est là, honnêtement. Si vous n’avez rien à dire, ni à partager, les médias sociaux ne sont pas pour vous.
Leçon no. 3: je suis arrivée à la conclusion que ceux qui disent qu’il est nécessaire d’héberger un blogue sur un nom de domaine qui nous appartient (versus sur WordPress, Typepad ou Blogger, par exemple) ont raison. Oui, il est plus facile de lancer son blogue sur une plateforme gratuite comme Blogger, comme j’ai fait, d’ailleurs, mais ultimement, on dépend ainsi sur l’existence de ces services. Existence qui n’est pas garantie. Si jamais Blogger fermait ses portes, que feriez vous? Vous migreriez probablement votre contenu vers votre propre nom de domaine. Pourquoi ne pas commencer dès maintenant et profiter des avantages reliées à l’optimisation?
Leçon no. 4: tant qu’à suivre les conseils de la leçon no. 3, pourquoi ne pas réserver un nom de domaine qui vous ressemble afin que les gens puissent vous trouver encore plus facilement? Éminence Grise était ben cute quand j’ai lancé mon blogue sur la plateforme Blogger en janvier 2007, mais au moment de la migration vers mon propre nom de domaine, j’ai laissé tombé l’aspect cute pour profiter des avantages non négligeables du URL michellesullivan.ca. Je ne l’ai jamais regretté.
Leçon no. 5: dès que michellesullivan.com est devenu disponible, je l’ai réservé pour le bénéfice de tous ceux qui pourraient se tromper en me cherchant simplement par URL. Ils sont maintenant automatiquement redirigés vers mon blogue. Un grand merci à Laurent Lasalle, celui qui a fait le design de mon blogue et qui veille sur sa création de loin. C’est lui qui m’a envoyé un petit mot pour me dire que le .com n’était plus entre les mains de l’agente d’immeuble de Colorado qui l’avait acheté avant moi. Je suis sautée dessus.
Leçon no. 6: un beau design de blogue vaut la chandelle. Je ne semble pas être la seule à adorer le ‘look’ de mon blogue, car je reçois régulièrement des compliments de la part de purs étrangers. Mon blogue est ma carte de visite et projette une image professionnelle qui me ressemble et qui inspire confiance. Le design est un beau complément au contenu qui est, je l’espère bien, aussi intéressant. En arrivant, on a envie d’y rester. Du moins c’est ce que Google Analytics m’indique. Et en plus, on s’en souvient. Parfait, ça.
Leçon no. 7: la publication de billets dans deux langues me nuit et m’aide en même temps. Me nuit parce que mes collègues unilingues s’aperçoivent que mon contenu pourrait être intéressant, mais n’y ont parfois pas accès. M’aide, parce que le fait de pouvoir démontrer mon bilinguisme et ma capacité de naviguer aussi facilement le marché anglophone que francophone m’apporte énormément de contrats de la part de ces mêmes collègues unilingues. Merci maman. Thanks Dad. Quel beau cadeau.
Leçon no. 8: Le microblogging (Twitter, Identi.ca) c’est bien beau, mais c’est par le biais d’un billet de blogue qu’on peut véritablement participer aux échanges intéressantes qui ont lieu sur le Web. À eux seuls, les blogues et balados de professionnels en RP et en marketing s’intéressant aux médias sociaux doivent certainement maintenant compter dans les centaines. Tant de contenu et tant de possibilités d’apporter son point de vue en inscrivant un commentaire ou en pondant un billet de réplique ou de soutien dans son propre blogue.
Leçon no. 9: la communauté est généreuse. Impliquez vous. Commentez les billets d’autres blogueurs ou les épisodes de baladodiffuseurs. Prenez le temps d’en connaître. Ajoutez en à votre aggrégateur (ex: Google Reader, Netvibes). Que ce soit sur le Web ou dans votre voisinage, si vous avez pris la peine de sortir de votre bulle et de vous faire connaître et apprécier, vous tisserez des liens agréables avec des personnes intéressantes qui se feront un plaisir de vous conseiller ou de vous donner un coup de main le moment venu (et vice versa). Vous n’aurez qu’à le demander. Karma baby. Si vous ne me croyez pas, je vous invite à surveiller le blogue de PodCamp Montréal, car vous en aurez bientôt la preuve. Hier, Julien Smith m’a fait un très beau cadeau en me permettant de réaliser ma vision pour une affiche et vidéo promo. Celle là, je ne l’oublierai pas.
Leçon no. 10: impossible de s’y échapper. Il faut se salir les mains. Si vous voulez ajouter les médias sociaux à votre offre de service, vous devez vous baigner dans ce nouveau monde, ou travailler avec ceux qui le font. Je n’aurais jamais autant de crédibilité auprès de centaines de blogueurs d’ici et d’ailleurs si je n’avais pas tenu pas moi même un blogue, si je n’avais pas déjà fait de la baladodiffusion, si je n’avais pas pris pas le temps d’assister à (et parfois à organiser) des événements comme 3e mardi | Third Tuesday Montréal, YULBlog, YulBiz, PodCamp, Podcasters Across Borders, FacebookCamp, Twestival etc. C’est nécessaire pour comprendre non seulement les outils mais la mentalité qui caractérise le Web 2.0. Vous n’allez pas saisir autant en lisant les blogues et les livres de ceux qui ont acquis une certaine expertise en RP 2.0, qu’en ouvrant un dialogue avec eux. Ce dialogue a lieu sur le Web, dans les blogues, les forums et sur Twitter, et dans les événements qui permettent à ceux qui se connaissent sur le Web de se rencontrer en face à face. Ce n’est pas un choix, mais une obligation. Si vous n’êtes pas prêts à vous commettre à votre développement professionnel en ce sens, travaillez avec ceux qui le sont.
Les médias sociaux ne s’improvisent pas. Heureusement que c’est passionnant.
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