Un compliment m’inspire à rédiger ce billet:
Michelle , merci bcp de tes messages ie médias sociaux. Tu contribue largement à mes nouveaux apprentissages et j’apprécie.
Par souci de discretion, je ne vous nommerai pas la personne à l’origine de ce compliment. Sachez simplement qu’au-delà de la source (et déjà c’est beaucoup) et du contenu, je suis touchée par le choix de contenant. Ce message m’a été envoyé en DM, via Twitter.
Si comme McLuhan, j’accorde une attention particulière au contenant, c’est qu’il a dans ce cas ci toute son importance.
Nous sommes de plus en plus nombreux à nous retrouver sur Twitter. Par nous je veux dire des professionnels en relations publiques du Québec. De plus en plus nombreux à manipuler ce nouvel outil. À explorer, à expérimenter et à s’en servir pour partager nos découvertes et opinions. Nous le faisons aussi avec les blogues, avec Facebook, avec YouTube et avec une panoplie de plateformes et d’outils.
Autrefois, j’avais le sentiment d’être seule dans le désert. Maintenant je me sens au beau milieu d’une médina. C’est bruyant et plein de vie.
Je n’ai plus à découvrir en silo. Je ne me tourne pas obligatoirement vers les sources d’ailleurs pour alimenter ma curiosité et ma réflexion. Je m’enrichis de plus en plus de contenu généré par des professionnels d’ici.
Que ça fait du bien. J’ai toujours été une fille de ville. Bien que la campagne me plaise de temps en temps, c’est en ville que je me sens chez moi. Si vous comprenez ça, vous comprendrez ce qui m’a motivé à lancer 3e mardi | Third Tuesday Montréal. Comme la mairesse d’un village perdu dans le bois, je cherchais à attirer du monde pour qu’on bâtisse une ville ensemble.
Je me souviens du moment précis où j’ai découvert les médias sociaux. Je cherchais à me développer davantage en naviguant le Web. Je suis tombée sur un article qui m’a ouvert grand les yeux. L’article parlait de blogues. J’aimerais bien pouvoir vous faire un hyperlien vers ce fameux article, mais à vrai dire il est passé à l’oubli. Vous comprendrez qu’il n’y avait pas de delicious à l’époque … Enfin. C’était assez pour que je commence à faire des liens. Assez pour que je commence à comprendre le potentiel qu’offraient ces nouveaux outils de communication. Assez pour me pousser à plonger dans un monde encore largement inexploré. J’ai passé beaucoup de temps à lire. À commenter, parfois. À apprivoiser ce nouveau monde.
Mes premiers liens se sont tissés avec la communauté anglophone. Normal, puisque les professionnels en RP du Québec étaient absents à l’époque (ou, du moins, invisibles). Marc Snyder n’avait pas encore lancé son blogue.
Découvrir YULBiz a été salutaire pour moi. Question de pousser l’analogie du désert et de la médina un peu plus loin, je me suis sentie comme une nomade qui avait retrouvé sa tribu après un long voyage. J’ai enfin pu boire à l’oasis.
Savoir que, maintenant, cette tribu est composée d’un nombre grandissant de professionnels de ma propre industrie me soulage, me rassure et m’encourage. Entendre dire que des gens que j’admire, comme la personne à l’origine de ce compliment, apprennent de moi, me fait plaisir, car j’ai toujours beaucoup appris d’eux. Et tant mieux si c’est le cas. Je vois ça comme un juste retour d’ascenseur.
Mais revenons au contenant. Que la communication se fasse par Twitter, plutôt que par courriel ou par téléphone, est un signe concret que je ne serai plus jamais seule dans le désert. Les outils changeront, mais le concept a été accepté et on partira ensemble à la découverte du prochain Twitter ou du prochain Facebook. Ma tribu est sur place et m’entoure dorénavant.
Et c’est bien parfait comme ça.
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