Maintenant que les médias sociaux sont devenus tendance, je suis régulièrement solicitée par des dirigeants d’agences qui ont été pris au dépourvu et qui se retrouvent face à des clients qui en savent plus qu’eux. Ils cherchent rapidement à pouvoir ajouter les médias sociaux à leur offre de service et la façon la plus facile de le faire est de s’allier à quelqu’un comme moi.
Traditionnellement, lorsqu’un consultant externe est invité à collaborer sur un projet, il accepte de s’effacer derrière la bannière de l’agence qui gère la relation avec le client. Dans ces cas ci, le nom de Michelle Sullivan Communications disparaît et, soudainement, MIchelle Sullivan est présentée comme membre de l’équipe de l’Agence XYZ.
Soucieuse de bien gérer ma marque personnelle, je ne suis plus à l’aise avec ce genre de compromis.
Quatre ans d’implication dans le monde des médias sociaux m’ont permis de me tailler une niche assez importante, qui rapporte maintenant des dividendes intéressants. J’ai vu venir la vague et je me suis efforcée de demeurer à l’affut de ce qui s’en venait. Bien que 17 répondants québécois d’un récent sondage se soient prononcés experts en médias sociaux, en réalité nous sommes encore peu nombreux au sein de notre profession à pouvoir véritablement conseiller les clients en ce qui a trait aux stratégies impliquant les médias sociaux. Peu nombreux à avoir une compréhension suffisante du contexte, à suffisamment bien maîtriser les outils et surtout à avoir de l’expérience en la matière. Honnêtement, j’aimerais bien rencontrer ces 17 experts car j’avoue que je ne réussis pas à les identifier. Sans vouloir répondre à leur place, j’ai l’impression que, comme moi, le très petit nombre de professionnels québécois en relations publiques ayant mis la main à la pâte auraient de la difficulté à se qualifier d’expert. Le monde des médias sociaux évolue trop rapidement et est trop complexe. Même ceux qui s’y baignent quotidiennement depuis des années ne le font pas.
Voilà le dilemme. Après avoir investi tant de temps et d’énergie, et face au petit nombre de professionnels dans ce marché qualifiés à se présenter comme conseillers spécialisés dans les médias sociaux, dois-je suivre le modèle traditionnel et m’effacer derrière la bannière d’une agence qui m’embauche pour pouvoir sauter des étapes de développement et présenter les médias sociaux dans son offre de service?
La réflexion n’a pas été longue. La réponse est non.
Non seulement j’effacerais ma propre marque en me cachant derrnière celle d’un autre, j’irais à l’encontre d’une des règles fondamentales des médias sociaux en le faisant : la transparence.
Avis aux intéressés, alors: vous allez certainement me trouver bien indépendante, mais si vous désirez travailler avec moi, sachez que la visibilité de Michelle Sullivan Communications est non négociable. Nous pouvons certainement trouver des formules à la ‘Michelle Sullivan Communications pour Agence XYZ’ avec lesquelles nous pourrions vivre tous les deux, mais ma marque personnelle ne s’éclipsera pas derrière la votre.
Et vous? Comment gérez vous votre marque?
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