Autrefois, Viviane fabriquait ses bijoux seule dans son atelier, ses amis ne comprenant pas sa passion pour ces petits morceaux de vitre, ni sa grande frustration de ne pas pouvoir mettre la main sur une pince demi-ronde coudée à son goût.
Mainteant, grâce à l’Internet, Viviane a accès à des centaines de personnes à travers le monde qui peuvent l’encourager, l’inspirer et l’aider. Qui comprennent sa passion. Les forums permettent la formation de communautés sans frontières, qui évoluent malgré la distance géographique séparant leurs membres.
Dans un de mes tout premiers billets, je vous avais présenté Marie-Chantale Turgeon, cette Montréalaise avant-gardiste qui m’avait inspiré à prendre mes premiers pas dans le blogosphère. Marie-Chantale est (entre autre) l’instigatrice de CréaCamp, des rencontres biannuelles qui réunissent des femmes créatrices DIY de la région de Montréal. CréaCamp prend maintenant un envol virtuel encore plus important avec le lancement d’une communauté en ligne:
Créez votre profil en vous inscrivant comme membre, de là, les gens pourront facilement vous repérer et visiter vos blogues, compte flickr, facebook etc. Un endroit pour votre bio est aussi prévu.
Une fois votre profil créé, vous pouvez maintenant ajouter des contenus au site, cela via la fonction ‘Créer un contenu’ – allez-y de vos annonces et inspirations du moment!
CréaCamp va encore plus loin, proposant des projets collaboratifs virtuels entre personnes qui ne se rencontreront pas forcément. Le projet 6×6 en est un exemple:
L’essence de ce projet créatif est de permettre aux participants de sortir de leur zone de confort et de leur zone de création habituelle.
Le fonctionnement est simple : après s’être mis d’accord pour collaborer ensemble au projet, les deux participants préparent chacuns une enveloppe de matériel qui sera acheminée à l’autre participant par la poste ou autrement. L’enveloppe doit contenir des feuilles assez grandes pour cadrer les six carrés de départ de 6 po x 6 po ainsi que des éléments papiers, cartons, tissus ou autre qui devront être en partie utilisés pour créer les 6 œuvres.
Une fois les pièces créées, les participants ajoutent ces dernières au groupe 6×6 qui se trouve sur le web (www.flickr.com/groups/6×6). De cette manière, chaque œuvre peut être vue et commentée par les autres ainsi que par les gens intéressés par ce type de projet créatif. Des photos du processus peuvent aussi êtres mises en ligne comme supplément d’information.
On imagine facilement que CréaCamp ne se limitera plus à Montréal. Dans sa forme virtuelle, la communauté est maintenant en mesure d’attirer des membres d’ailleurs. Des femmes cherchant à tisser des liens avec celles qui partagent leur passion pour la création. La situation géographique ne représente plus un obstacle.
Et maintenant imaginez des communautés pour les passionnés de l’apiculture. De motos Harley. De science paranormale. De l’harpsichord. De la poésie de Gongora. Si vous pouvez l’imaginer, dites-vous que ça existe peut-être déjà.
Autrefois, les sous-cultures étaient isolées. Marginales.
L’isolement n’existe plus pour ceux qui ont un accès Internet.
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