Élections Canada lance une mise en garde: il est interdit de divulguer les résultats des élections avant la fermeture du dernier bureau de scutin dans l’Ouest canadien. Les contrevenants sont passibles d’une amende de 25 000$ ou jusqu’à 5 ans d’emprisonnement. La loi, passée en 1938, visait les médias traditionnelles et peut sembler anacronistique à l’ère des médias sociaux. Nombreux utilisateurs de Twitter se mobilisent pour défier l’interdiction.
Du calme. Ce n’est pas parce qu’on PEUT faire quelque chose qu’on DEVRAIT le faire. Cessons un instant ce nombrilisme collectif qui caractérise trop bien notre époque moderne, pour réfléchir un peu. Partout dans le monde, en Libye, en Egypte, en Iran, en Tunisie, en Irak, en Afghanistan, la population s’entretue dans des luttes pro-démocratiques.
Et nous? On s’indigne face à une loi qui vise à protéger la démocratie et on se prépare à la défier sur Twitter. À quelle fin au juste?
Oui, la loi devrait être changée pour mieux refléter notre nouvelle réalité communicationnelle. Non, on ne devrait pas sacrifier la démocratie sur l’autel de Twitter. Respectons nos institutions démocratiques et le droit de nos concitoyens dans l’Ouest de s’exprimer par la voie électorale, libres de toute influence externe.
Comme ils disent en anglais, Grow Up.
Jusqu’à la fermeture des derniers bureaux de scrutin dans toutes les circonscriptions le jour de l’élection, la Loi électorale du Canada y interdit la diffusion :
de publicité électorale;
des résultats de sondages électoraux non publiés auparavant;
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