J’ai eu la chance d’assister aujourd’hui à la première table ronde des ARP de la SQPRP – événement que j’avais annoncé ici dans ce même carnet. Intéressant comme échange entre pairs. J’ai joué le rôle de mouche sur un mur. Et j’ai pris des notes.
Quel est le rôle des relationnistes face à l’évolution médiatique que nous vivons actuellement? Dans ce monde de consommation? D’information spectacle? Où le nombre de journalistes est en constante diminution? Où nous cherchons des réponses simplistes plutôt que des analyses approfondies? Où nous témoignons de l’émergence du journaliste-citoyen? Les opinions sont partagées.
Certains disent que notre unique rôle est de faire passer des messages.
D’autres — la majorité, semblerait-il, si on ne compte pas les silencieux — sont plutôt de l’avis que notre profession a une responsabilité importante face à ces changements. Nous devons participer aux débats. Éduquer. Jouer un rôle dans la conscientisation. Changer les mentalités. Emmener nos clients à aller plus loin. Être un agent de changement autant à l’interne qu’à l’externe. Vulgariser. Quelqu’un a cité Marcel Barthe pour dire que nous devons nous assurer de l’impact et non seulement de l’output.
C’est toute une liste d’épicerie.
J’ai senti, dans les propos de certains de nos ARP, un jugement de valeur. Je partage un nombre de leurs sentiments et de leurs inquiétudes. Oserais-je toutefois préciser que je ne suis, moi non plus, une jeunesse. Ou, plus délicatement, que nous n’avions, personne dans la salle ce matin, 20 ans.
Afin de dresser un portrait complet, il faudrait maintenant songer à poser ces mêmes questions à des jeunes relationnistes. Question d’imaginer que sera le statut de notre profession quand ils iront chercher leur agrément.
Drôle de coincidence, qui m’a fait rire dans le métro en revenant de l’activité : Les Denis Drolet ont été invités par le journal Métro à occuper, aujourd’hui, le poste de rédacteurs en chef du quotidien. À la place de Claude-Sylvie Lemery, je ne sais pas si je serais heureuse de constater que ma ‘job’ peut se faire, ne serait-ce que pour une seule journée, par deux humoristes absurdes.
J’en rirais, peut-être — mais j’en rirais jaune.
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