Table ronde ARP

J’ai eu la chance d’assister aujourd’hui à la première table ronde des ARP de la SQPRP – événement que j’avais annoncé ici dans ce même carnet. Intéressant comme échange entre pairs. J’ai joué le rôle de mouche sur un mur. Et j’ai pris des notes.

Quel est le rôle des relationnistes face à l’évolution médiatique que nous vivons actuellement? Dans ce monde de consommation? D’information spectacle? Où le nombre de journalistes est en constante diminution? Où nous cherchons des réponses simplistes plutôt que des analyses approfondies? Où nous témoignons de l’émergence du journaliste-citoyen? Les opinions sont partagées.

Certains disent que notre unique rôle est de faire passer des messages.

D’autres — la majorité, semblerait-il, si on ne compte pas les silencieux — sont plutôt de l’avis que notre profession a une responsabilité importante face à ces changements. Nous devons participer aux débats. Éduquer. Jouer un rôle dans la conscientisation. Changer les mentalités. Emmener nos clients à aller plus loin. Être un agent de changement autant à l’interne qu’à l’externe. Vulgariser. Quelqu’un a cité Marcel Barthe pour dire que nous devons nous assurer de l’impact et non seulement de l’output.

C’est toute une liste d’épicerie.

J’ai senti, dans les propos de certains de nos ARP, un jugement de valeur. Je partage un nombre de leurs sentiments et de leurs inquiétudes. Oserais-je toutefois préciser que je ne suis, moi non plus, une jeunesse. Ou, plus délicatement, que nous n’avions, personne dans la salle ce matin, 20 ans.

Afin de dresser un portrait complet, il faudrait maintenant songer à poser ces mêmes questions à des jeunes relationnistes. Question d’imaginer que sera le statut de notre profession quand ils iront chercher leur agrément.

Drôle de coincidence, qui m’a fait rire dans le métro en revenant de l’activité : Les Denis Drolet ont été invités par le journal Métro à occuper, aujourd’hui, le poste de rédacteurs en chef du quotidien. À la place de Claude-Sylvie Lemery, je ne sais pas si je serais heureuse de constater que ma ‘job’ peut se faire, ne serait-ce que pour une seule journée, par deux humoristes absurdes.

J’en rirais, peut-être — mais j’en rirais jaune.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • How the Romans invented the Internet: Tom Standage and I

    I may have surprised students in my first Current Trends in Digital Communications class at McGill on Thursday night by talking about the ancient Romans, but I wouldn’t have surprised anyone who knows me. My tribe gets me. And, apparently, Tom Standage is a member of that tribe. Did you know… Romans may have been…


  • Twitter for the small business owner: the why

    When it comes to social media, small business owners tend to start with what they know. With half the Canadian population and 169 million Americans using the platform, it’s not surprising that North American small business owners tend to turn to Facebook when they decide it’s time for their brand to make its first foray into…


  • OQLF : Nouveau guide destiné aux gestionnaires de communauté du Québec

    Il y a un peu plus de deux ans, je vous parlais de ce cas de la propriétaire de boutique à Chelsey qui avait reçu une lettre de l’Office québécoise de la langue française exigeant que sa page sur Facebook présente du contenu en français? L’OQLF vient de publier un guide pratique destiné aux entrepreneurs…


  • Dévoilement d’étude : les journalistes québécois et les réseaux sociaux

      Joignez-vous à moi demain soir, sur place ou en webdiffusion, dans le cadre de la Soirée des grands communicateurs, événement organisé par La Toile des communicateurs. Je dévoilerai les résultats préliminaires d’un sondage effectué auprès de journalistes québécois quant à leur utilisation et l’impact des médias et réseaux sociaux. La conférence a lieu dans les…


  • On ne me fouettera jamais pour avoir écrit ce texte.

    On ne me fouettera jamais pour avoir écrit ce texte. Raif Badawi, lui, a été condamné à 1000 coups de fouet et 10 ans prison pour avoir blogué. Badawi est emprisonné en Arabie saoudite depuis le 17 juin 2012 pour ses propos. Le jour de mon anniversaire. Je suis née libre dans un pays démocratique. Raif Badawi,…